De Santiago à Valparaiso, la bière coule à flot....

Une journée interminable

• 16 Décembre 2015 - Auckland

Notre vol est retardé de deux heures, notre avion en provenance de Sidney n'a pu décoller en raison d'un orage. Nous quittons donc Auckland sur les coups de 21h au lieu de 18h30.

• 16 Décembre 2015 - Santiago

Nous arrivons à Santiago à 15h et passons près de deux heures à scruter les bagagges défiler sur le tapis avant de récupérer les notres. Nous voilà enfin arrivés au Chili et les galères peuvent commencer. Entre la fatigue, le décalage horaire, les vols retardés, les bagages qui se font désirer, les bus qui ne fonctionnent qu'avec une carte dont on ne connait pas le point de vente, les taxis qui ne connaissent pas l'adresse de notre hôtel, nous qui ne parlons pas un mot d'espagnol et eux qui ne parlent pas un mot d'anglais, la journée du 16 Décembre commence à devenir longue, très longue... mais elle est pourtant loin de se terminer. Un taxi prendra finalement le temps de regarder sur son GPS pour nous déposer à notre auberge où, Claudia et Juan, nos hôtes, nous accueillerons chaleureusement à coup de cerveza. La compréhension n'est pas toujours évidente mais la bière délit les langues et nous terminons cette interminable journée à 1h du matin après de bons fous rires à tenter de nous faire comprendre. Bienvenido au Chili!

Santiago

Nous passons nos premiers jours en territoire latino à découvrir la ville de Santiago et à régler nos horloges internes à l'heure locale. Après des réveils tardifs faute de couchages matinaux, nous passons nos après-midi à vadrouiller de Bellavista à Santa Lucia en passant par la Place des Armes et le marché central. En raison des fêtes de fin d'année, les rues sont innondées d'une marée humaine en quête du cadeau de dernière minute.

Les repas pris sur le pouce de ces derniers jours et la chaleur accablante nous invite donc à prendre refuge dans les restaurants pour y déguter les spécialités locales: congres, papas fritas, et bien entendu cerveza.

Il est à peine 15h, mais en terrasse, la bière, vendue en bouteille d'un litre, coule déjà à flot....Point d'abus cependant sachant que le lendemain, notre hôte fête son anniversaire et que nous y sommes conviés. Au terme de ces trois premiers jours nous prenons conscience de plusieurs choses concernant les chiliens:

• Ils boivent beaucoup de bières et font parfois des mélanges étonnants (fanta/bière, sel/poivron/bière)
• Ils ne se couchent pas avant 3h du matin et ne se réveillent pas après 9h! Chapeau bas!
• Ils maitrisent le barbecue et la cuisson de la viande à merveille
• Ils sont d'une gentillesse hors pair et vous accueillent comme s'ils vous connaissaient depuis belle lurette

MAIS, par contre, qu'est-ce qu'ils sont bruyants!!!

Valparaiso la colorée, Valparaiso la graphée

C'est donc encore une fois après une soirée bien arrosée et une nuit de courte durée que nous prenons la direction de Valparaiso. Nous y arrivons en fin d'après-midi, nous sommes samedi soir et l'ambiance est caliente! Valparaiso à plus d'une corde à son arc pour satisfaire l'appétit des voyageurs et est dôtée d'une vie nocturne animée. Cependant, une chose nous a rapidement interpellé depuis notre arrivée au Chili : les magasins, tout comme les maisons, sont tous barricadés derrrière de solides grilles en fer. A la nuit tombante, les commerçants se retranchent derrière leur grille pour vendre leurs biens, et les passants empruntent plus facilement le taxi. Les rues se désertifient petit à petit et, lorsque l'on vous a rabaché depuis des mois que l'Amérique du sud ce n'est pas sûre et que les locaux vous confirment que c'est dangereux la nuit, on évite de se promener n'importe où le soir. Dilemne donc pour ceux qui souhaiteraient profiter de cette vie nocturne, mais pour nous, la question ne se pose pas, nous sommes exténués et souhaitons juste passer une soirée tranquille.

Comme chaque année à cette époque de l'année, les fêtes de Noêl approchant, nous devrions être à Brest et, pour le coup, nous trouvons amusant de nous retrouver à Valparaiso, ville portuaire, qui avant la construction du canal de Panama, a longtemps été sur la route des marins qui y faisaient escale après un passage périlleux et épuisant du Cap Horn, seul passage à l'époque pour rejoindre la côte ouest américaine. Valparaiso est donc mythique aux yeux des marins du monde entier et ,de Brest à San Francisco, ils ne manquent pas de l'évoquer dans leur chant.

Nous sillonnons à travers cette ville chargée d'histoire, construite à flanc de collines et tournée vers la mer, en empruntant les nombreux escaliers étroits qui relient le labyrinthe de ruelles pavées où il fait bon divaguer.

Alors que nous devrions être la tête en l'air à contempler les nombreux graphitis qui ornent les murs des maisons colorées qui font le charme et la réputation de Valparaiso, nous passons avant tout beaucoup de temps à regarder où nous marchons pour éviter les nombreuses déjections canines et les tessons de bouteilles qui jalonnent les trottoirs.

Mais une fois ce détail mis de côté, la ville, dont plusieurs quartiers sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, est une galerie d'art à ciel ouvert et chaque rue, que vous la preniez dans un sens ou dans un autre, vous apporte son lot de surprise et dévoile de magnifiques fresques pouvant recouvrir des pans entiers d'immeubles. Pour s'épargner quelques montées et descentes, nous utilisons les quelques ascenseurs encore en état de fonctionnement pour nous rendre de quartier en quartier.

De la simple cabane en tôle aux anciennes demeures coloniales, les maisons se parent de multiples couleurs; vestige d'une pratique ancienne où les habitants de Valparaiso récupéraient la peinture des bateaux pour recouvrir les tôles rouillées par le sel et le vent; pratique aujourd'hui perpétuée pour le plus grand plaisir des yeux.

Si la ferveur des quartiers populaires vous manque, il suffit de se rendre au marché et de déambuler à travers les innombrables stands des vendeurs qui prennent d'assault les trottoirs, et de s'arrêter manger une empanadas (chausson garni de fromage, de jambon ou autre) avant de filer sur le front de mer pour prendre l'air et contempler les lions de mer et les pélicans qui ont pris possession  d'une ruine portuaire.

Tentant, non ? Pour conclure cette escale colorée et artistique, nous goutons de nouveau à la convivialité chilienne en compagnie de nos hôtes qui nous invitent à partager un succulent barbecue, le tout arrosé de bière, bien entendu!

Comments

[Nathlau]

Coucou karine,

Je suis émerveillée par tes photos et commentaires sur ton magnifique voyage. Tu me fais rêvée. On a qu'une envie c'est venir te rejoindre. C'est avec grand plaisir que nous avons découvert ta carte en rentrant de congés. Je vous souhaite à mon tour une très belle année à vous deux et continuer à nous faire rêver. Gros bisous Nathalie bobinet

[Mathilde]

Feliz ano nuevo les amis! Qu'est ce que ça a l'air beau et stimulant toutes ces couleurs! Je vous envie je pense que vous pourrez éditer le dico des bières du monde en rentrant! Bisous

[allye]

Coucou un joyeux noël pour vous à l autre bout du monde de gros bisous de nous 3

[gaellaud]

Feliz Navidad!!! gros bisous et bon réveillon à la bière et dans le bruit!!!

[reggae72]

Nouveau continent haut en couleurs !!! Encore des surprises en perspectives !!!

Bonne route et joyeux Noël , les enfants