De la patience, beaucoup de patience...

Après un Noêl à la montagne, nous prenons la direction de la côte chilienne et la petite ville de Caldera. Nous arrivons en début d'après-midi afin de nous laisser le temps de trouver un hébergement avant la nuit. Réputée pour ses eaux bleues turquoises et ses plages paradisiaques, nous faisons cinq kilomètres de plus pour arriver à Bahia Inglesa. Mais on ne doit pas avoir la même notion de paradisiaque car nous ne sommes vraiment pas convaincus par les lieux. Le camping où nous pensions passer la nuit semble abandonné et paraît encore moins rassurant que la plage, grande étendue de sable sans un brin d'ombre où s'abriter à des kilomètres, qui semble être notre dernière possibilité d'hebergement vu les prix excessifs demandés par les auberges du coin.

Nous décidons de retourner à Caldera pour y passer la nuit et changer nos billets de bus pour San pedro de Atacama prévus dans deux jours à demain...Hôtel trouvé, billets changés, nous pouvons profiter de ce que nous apprécions le plus au Chili, la convivialité des habitants! Notre bus n'étant qu'à 22h, nous laissons nos sacs à l'hôtel pour la journée afin de profiter des lieux. Cependant, le check-out étant à 12h, nous nous retrouvons à errer dans les rues de Caldera pour un bon nombre d'heures. Heureusement, le petit port de pêche et ses bâteaux colorés a de quoi nous occuper un temps.

Un petit tour au marché aux poissons et aux crustacés où nous nous laissons tenter par des Saint-jacques crues fraichement pêchées, avant d'observer les lions de mer et les pélicans venus se rassasier des restes de poissons jetés par les pêcheurs.

Au bout de deux heures, nous avons déjà fait trois fois le tour de la ville et ne savons plus vraiment comment occuper les longues heures à venir. Quelle chance pour nous, une compétition de beach volley se tient sur la plage! Un peu dépités, nous finissons par récupérer nos sacs en début de soirée et filons à la gare routière pour patienter les quatre dernières heures... Fort heureusement il y a Ricardo, le gardien des toilettes de la gare, pour nous occuper une bonne partie de la soirée. De quoi exercer notre espagnol et de choper un bon mal de crâne! Après 10h de trajet, nous arrivons matinalement à Calama. Les bus de nuit chilien sont plutôt confortables comparés au bus thailandais, en même temps, le prix n'est pas le même non plus... Calama n'a pas d'intérêt en soi mais est la dernière grande ville avant San Pedro de Atacama vers laquelle nous nous dirigeons. Nous profitons donc une fois encore des nombreuses heures d'attente avant notre prochain bus, pour préparer notre séjour et la suite de notre voyage en réservant notamment notre bus pour l'Argentine.