Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mikarin' the World
Mikarin' the World
Mikarin' the World
Visiteurs
Depuis la création 14 762
3 janvier 2016

Une fin d'année dans le désert d'Atacama

Situé à 2436m d'altitude, le petit village de San Pedro de Atacama, étape presque incontournable des touristes de passage au Chili, se niche au milieu du désert le plus aride au monde. C'est donc ici que nous passerons les cinq derniers jours de l'année 2015 avant de filer vers l'Argentine qui se trouve qu'à une poignée de kilomètres derrière la Cordillère des Andes. Le village n'a rien d'extraordinaire en soi, hormis les petites rues du centre ville aménagées pour les nombreux touristes qui y défilent, il faut s'imaginer un village du désert où la préoccupation première n'est pas de faire joli mais bien de survivre dans un environnement aux premiers abords hostiles. Ultra touristique, un séjour à San Pedro de Atacama n'est pas des plus économique. Nous passons donc pour cela nos premiers jours en camping et nous nous offrons tout de même le luxe d'un lit en dortoir les dernières nuits pour un peu plus de confort. Entouré d'inombrables sites à visiter, nous décidons, pour notre premier jour, de louer des vélos pour découvrir ceux les plus proches de San Pedro. Chargés de trois litres d'eau et protégés du soleil, nous enfourchons nos vélos, direction la Pacura de Quitor, à 3km au nord-est. Vestige archéologique incas, le petit sentier menant au sommet permet d'avoir une vue intégrale sur les alentours de San Pedro et d'avoir une première impression de l'immensité du désert et de ses diverses formations.

DSCN4367

Retour vers San Pedro pour une petite pause déjeuner avant de filer 16km à l'ouest vers la Vallée de la Lune, coin le plus désertique au monde, où il n'existe aucune vie animale ni végétale. La majorité des sites à découvrir aux environs de San Pedro sont gérés par la communauté Atacaméenne qui demande un droit d'entrée pour aménager et entretenir les lieux. Après un arrêt obligatoire au poste d'information pour payer notre droit d'entrée, nous nous enfonçons au cœur de la Vallée. L'avantage dans le désert c'est que les pistes sont en majorité plates et ne demandent donc pas vraiment d'effort mais plutôt de la détermination pour ne pas se décourager face aux interminables lignes droites qui fendent le désert. L'air se fait plus rare à plus de 2000 mètres d'altitude, la chaleur est étouffante et le moindre effort devient plus pénible. Gérer sa respiration pour ne pas suffoquer devient primordial. Chose pas si évidente à faire et qui nous demandera de nous dépasser et de puiser l'énergie nécessaire pour poursuivre. La tête dans le guidon et les yeux rivés sur les pédales, je ne profites pas vraiment du paysage qui est cependant magnifique et divers. Des roches, des dunes, du sel, il n'y a effectivment aucune âme qui vive dans ce coin du monde excepté les touristes qui s'y aventurent...

DSCN4415-2

Nous finissons par reprendre le chemin du retour, faut tout de même pas exagérer, c'est aussi mon anniversaire! 31 ans avec plus de quarante kilomètres dans les pattes dans l'endroit, certes magnifique, mais le plus désertique au monde, autant vous dire que j'ai savouré la bière fraîche à notre retour...Pour les sites plus éloignés, pas d'autres choix que de passer par un tour organisé. Dans la jungle des agences qui jalonnent les rues de San Pedro, il n'est pas toujours évident de s'y retrouver et de choisir son circuit. Nous finissons donc par passer par notre hôtel et réservons un tour pour le 31 Décembre. C'est ainsi qu'aux aurores, Mario, notre chauffeur, vient nous chercher à notre hôtel à bord de son super 4x4! Nous sommes déjà conquis rien que par le véhicule qui sort du lot des bus des autres compagnies.

DSCN4519-2

Direction dans un premier temps le salar d'Atacama où le sel cristallisé s'étend à perte de vue. Au milieu de ce paysage de désolation impénétrable surgit la lagune de Chaxa où les flamants roses viennent se nourrir de microscopiques crevettes, seuls organismes se développant dans les eaux ultra salines de la lagune, et qui donnent cette couleur rosâtre à ces prédateurs.

DSCN4498-2

DSCN4487-2

Nous poursuivons notre route après un copieux petit déjeuner imprévisible puisque composé de baguettes de pain encore plus délicieuses que certaines de chez nous. Après quatre mois à bouffer du pain de mie ou autres produits dérivés des baguettes, cette petite surprise est des plus appréciable! Nous poursuivons ensuite notre route en nous enfonçant toujours plus loin dans le désert, s'éloignant de la civilisation et s'immergeant dans un décor lunatique. A bord de notre véhicule d'exploration, nous nous croyons sur une autre planète, à la découverte d'un monde qui nous est inconnu. Le désert se déroule alors sous nos yeux, infiniment grand et tout de couleur vêtu. Du jaune, du vert, du marron, du rouge, du blanc, une palette de couleur qui change en fonction de l'altitude. Au fil des kilomètres, l'oxygène se rarifie et la respiration se fait plus profonde. Arrêt au village de Socaire à plus de 3000m d'altitude pour observer les vestiges des plantations en terrace, utilisés autrefois par les incas pour la culture du quinoa notamment. La pratique se raréfie aujourd'hui au profit du travail dans les mines d'extraction de minerais des environs, bien plus rentable financièrement que l'agriculture. La route devient piste. Nous laissons la vallée derrière nous pour nous rapprocher des imposants volcans qui s'élèvent à plus de 6000m. Les alpagas, élancés, se confondent avec les touffes jaunies de paja brava qui recouvrent les immenses étendues.

DSCN4540-2

L'altiplano se déssine, nous voilà à 39km du passage frontière avec l'Argentine, à plus de 4000m d'altitude, où les lagunes tantôt turquoises tantôt d'un bleu profond apparaissent comme un oasis dans cet univers surréaliste.

DSCN4605-2

DSCN4640-2

Comtemplatifs et émerveillés, le désert que nous jugions monotone s'est finalement révélé grandiose. Loin de la panaméricaine qui nous fait sombrer dans un sommeil profond, nous avons passé la journée les yeux écarquillés à profiter de chaque instant. La journée se termine après un dernier stop dans le village de Toconao, puis retour à San Pedro pour passer la dernière nuit de l'année. Nous ne savons pas vraiment ce que nous allons faire pour le réveillon et attendons un peu de voir ce qu'il va se passer. La tradition, paraît-il, est de fabriquer des marionnettes géantes qui sont ensuite brulées dans la nuit. Nous rencontrons effectivement dans les rues beaucoup de ces étranges marionnettes qui attendent leur triste sort...

DSCN4660-2

Après un petit coucou à nos amis français qui sont déjà passés en 2016, nous nous rendons dans les rues de San Pedro dans l'attente des douze coups de minuit... L'ambiance est plutôt calme, chacun se réunit sur la place centrale, bouteille de champagne à la main. Nous attendons.... puis, soudainement, à l'heure faditique, les rues s'enflamment, les marionnettes s'embrasent et l'ambiance devient délirante.

DSCN4676-2

Nous nous mélangeons à la foule qui a prise d'assault la rue principale, et finissons par retrouver Paulo, un brésilien, en tour avec nous dans l'après-midi, et que nous quittons au petit matin, après une soirée improvisée mais bien arrosée. Ainsi s'achève 2015, année pour nous de la concrétisation d'un rêve qui va se poursuivre encore pour de nombreux mois en 2016 et qui sera on l'espère une ouverture vers de nouveaux projets. Sereins et épanouis, c'est donc sans hésitation que nous vous invitons à vivre vos rêves pour cette nouvelle année. Laissez-vous flotter, la vie est belle si on la prend du bon côté.. 

Bonne et heureuse année à vous, amis lecteurs....

DSCN4737-2

Publicité
Publicité
Commentaires
K
Bonne année! Nous suivons vos aventures- incroyable!!! - Kendra et Marvin
M
Bonne année! Vous êtes loins de Mae Hong Son ;). Bonne route!!!<br /> <br /> <br /> <br /> - Marvin et Kendra
D
Bonne année 2016 ! Continuez à vous exploser les yeux de ces paysages si surprenants et aux rencontres inattendues. Bises. Delphine
L
Bonne année à vous, et merci pour ces beaux paysages. Nous attendons la suite avec impatience. Bonne route à vous
O
Top, que de jolis paysages ! <br /> <br /> Très bonne année à vous aussi, <br /> <br /> bonne continuation !
Publicité