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Mikarin' the World
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13 janvier 2016

Sur la route du Dakar... ou l'enfer d'une nuit passée en bord de route

Après un début d'année à flotter sur les eaux salines de la lagune de Cejar au Chili, nous prenons la direction de l'Argentine dans des conditions peu favorables pour Carine. Une bouffe, une mauvaise digestion et trois régurgitations plus tard, nous nous dirigeons vers la gare routière en espérant que le trajet se passera bien.

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Halte de deux heures au poste frontière pour effectuer les formalités de sortie et d'entrée, et reprise de la route aux paysages soi-disant somptueux mais dont je ne profite pas vraiment.

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Nous arrivons ainsi après 7h de bus, et fort heureusement un trajet qui s'est relativement bien passé, dans le petit village de Pumamarca. Il nous reste plus qu'à trouver un hébergement. Nous abandonnons rapidement l'idée du camping bondé et non ombragé pour éviter d'empirer mon état et optons pour un hébergement chez l'habitant. Mais un dernier hic reste à régler... comme conseillé, nous n'avons que des dollars sur nous, dollars qui parait-il sont très faciles à changer en Argentine, les Argentins préfèrant investir dans les monnaies étrangères, par ailleurs très difficiles d'accès pour eux dans leur pays.. Mais apparemment à Pumamarca, le dollar n'est pas tant désiré que cela et nous nous retrouvons avec de l'argent que personne ne veut et donc pas d'héhergement, ni de nourriture... Après de multiples allers-retours, Mika, déterminé, finit par trouver les précieux pesos mais pas sans peine...Malgrè une nuit réparatrice, ce n'est pas encore la grande forme... Pour le coup nous nous sentons tous les deux bien fatigués et partageons notre temps entre sieste et promenade buccolique autour de la montagne aux sept couleurs qui encercle le village de Pumamarca et en fait sa réputation.

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Nous rencontrons en fin de journée Hervé, un français soixante-huitard, tombé amoureux du village il y a cinq ans et qui vient désormais passé quatre à cinq mois ici chaque année avec sa femme. Il nous informe sur le rythme argentin, à savoir ne cherchez pas à boire une bière à 19h comme en France mais revenez plutôt vers 22H quand les bars et restaurants seront ouverts... Nous le retrouvons ainsi 2h plus tard devant le même bar où il nous attend pour nous inviter à venir faire un «asado» soit un barbecue...Nous finissons ainsi à 3h du mat, pas sur que cela arrange notre état de fatigue mais difficile de refuser une telle invitation qui nous aura donné l'envie de prolonger notre séjour ici. Cependant, loin d'être mal logés, nous recherchons un hébergement plus économique et optons pour un camping un peu plus haut dans le village, le long de la route qui mène au Chili. Quelle belle décision avons-nous pris! En fin de journée, un orage pointe le bout de son nez, laissant présager de la pluie... le repas du soir ne se digère pas comme on le souhaiterait et pour cloturer le tout, nous sommes réveillés à 3h du matin par des vrombissements qui ne cesseront que le lendemain à 12h.... Nous nous trouvons en plein sur la route d'une étape de transition du Dakar et de ses 560 véhicules participants, sans compter le staff et la logistique... Nous étions bien entendu au courant que le Dakar passait dans cette région mais étions loin de nous imaginer qu'ils emprunteraient cette route. Notre nuit est donc berçée d'un cortège incessant de 4X4, motos, quads, camions, qui défilent à à peine 20m de notre tente dans un brouhaha ahurissant...

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Entre les aigreurs d'estomac, l'impression que nous allons nous faire rouler dessus à chaque passage de véhicule et la pluie qui s'infiltre dans notre tente, vous imaginez bien la nuit que nous avons passé et encore plus notre humeur au réveil... Une fois nos affaires séchées au vent et à la poussière, nous plions bagage et déguerpissons au plus vite direction la gare routière où nous espérons trouver n'importe quel bus qui nous éloignera de cet enfer. Ce sera finalement Salta à plus de 200km au sud où nous aurons le droit à trois jours de répit avant que le Dakar ne déboule à nouveau dans la ville... Et à l'heure où nous vous écrivons, le Dakar semble toujours nous poursuivre...

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