De Mindo à Otavalo

A à peine deux heures de Quito se trouve le petit village de Mindo, isolé au milieu d'une forêt équatoriale où les nuages s'accrochent aux sommet des montagnes comme du coton à une barbe de trois jours...La tête dans les nuages, les pieds dans l'humidité, c'est ainsi que nous décrouvrons Mindo pour la première fois. Mais par chance, le lendemain matin, on entrevoit le ciel et nous profitons des rayons de soleil pour aller explorer la faune et la flore de Mindo qui, en raison de son emplacement au porte d'une réserve naturelle, possède des espèces rares aux couleurs exceptionnelles. Nous prenons dans un premier temps la direction de la ferme aux papillons située à environ 3 km à pied du village. Nous nous plongeons ainsi le temps d'un instant dans l'univers de cet animal éphémère en observant les différents cycles de sa vie jusqu'à l'éclosion des cocons et la métamorphose finale.

Après cette petite halte toute de couleur et de légèreté, nous nous attelons à observer une toute autre espèce, plus robuste, plus rapide mais pas moins grande ni moins colorée. Mindo abrite plusieurs espèces d'oiseaux dont de nombreux colibris que nous avons d'ailleurs eu la chance d'observer de très prêt lors de notre premier soir à Mindo puisque nous avons du en libérer un de notre chambre...La rapidité des mouvements, qui peuvent atteindre jusqu'à 400 battements d'ailes par seconde pour certains, est hallucinante, tout comme le vol stationnaire, unique à cette espèce, qui, en complément de leur long bec effilé, leur permet d'aller puiser le nectar des fleurs ou l'eau sucrée des abreuvoirs qu'ils sirotent à longueur de journée.

Nous passons plus d'une heure à observer une dizaine d'espèces différentes en compagnie d'un ornithologue passionné qui nous en apprend un peu plus sur cette espèce observable uniquement sur le continent américain. Le lendemain, confiant de la journée ensoleillée de la veille, nous programmons une excursion vers les cascades de Mindo avec en perspective 9 km à pied et une tarabita de 520 mètres de longs. Mais au final, la pluie aura raison de nous et nous nous refugions donc dans la chocolaterie du village. Pour le coup, au programme, découverte de l'univers du cacao. Pas déplaisant nous plus me direz-vous mais certainement moins sportif et plus calorique... De la fève au succulent brownie fait maison, le chocolat n'a plus de mystère pour nous. D'ailleurs avis aux amateurs, 500g de pâte de cacao spécial brownie sont rentrés en France récemment....

Au troisième jour, nous quittons ce petit hâvre de paix pour nous rendre au marché hebdomadaire d'Otavalo qui se tient tous les samedis matins. En réalité, le marché se tient tous les jours mais dans des proportions bien moins grandes. Ce qui fait l'attraction du samedi matin c'est le marché aux animaux qui, lui par contre, n'a lieu que ce jour-ci.

Nous découvrons ainsi l'effervescence des jours de marché où les habitants des environs, aprêtés de leurs tenues traditionnelles, exposent, négocient, marchandent, acquierent vaches, cochons, moutons, volailles et même cochon d'inde, qui en Equateur, est un mêt prisé et, pour l'avoir testé, plutôt goutu. Nous ne manquerons pas de récupérer la recette pour vous faire partager les saveurs équatoriennes, mais j'ai comme l'impression que nous aurons moins d'amateur que pour le cacao...

Nos quinze jours en compagnie de Claudine arrivent à leur fin. Nous prenons tranquillement la direction de l'aéroport pour raccompagner notre invitée, dont les épopées, nous l'apprendrons plus tard, sont loin d'être terminées, avant de poursuivre notre chemin et reprendre le fil de nos aventures à deux.

Comments

[Fred et vincent]

Les monarques sont magnifiques ! Les cochons d'indes c'est bien cuit pour Fred .