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Mikarin' the World
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3 mars 2016

Sea, Surf & Fish

Nous quittons les nuages et l'humidité des hauteurs pour nous octroyer un peu de soleil au bord de mer. Notre bus de nuit nous lache ainsi à 5h du matin dans les rues, encore plongées dans l'obscurité, de Canoa, petit village de pêcheurs coincé entre cocotiers et mer. Nous n'avons pas vraiment d'autres choix que d'attendre que le jour se lève pour découvrir les lieux et trouver un hébergement. Nous prenons donc notre mal en patience, comme à notre habitude désormais, et filons sur la plage où, au soleil levant, le paysage se dessine petit à petit sous nos yeux: grandes étendues de sable, bicoques en tout genre sur le front de mer et des vagues à n'en plus finir.

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Canoa, comme d'autres villages de la côte équatorienne, attire à cette période de l'année des surfeurs du monde entier venus taquiner le swell du Pacifique. Plus habitués au bodyboard, Mika se laisse alors tenter par la discipline, mais pas si simple de se mettre debout sur une planche!

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Peu enclins au farniente de longue durée, nous poursuivons notre route en longeant la côte pour arriver à Puerto Lopez, autre village côtier où nous nous arrêtons quelques jours. Nous partons dès le lendemain en excursion sur l'ile de la Plata à une heure de bateau. Nous attendons avec impatience la petite randonnée prévue dans le tour, mais nous déchantons rapidement lorsque nous nous rendons compte que notre groupe n'est pas des plus motivés... Deux options s'offrent à nous et, bien entendu, la majorité opte pour la facilité, du coup nous n'avons plus qu'à nous incliner... L'ile de la Plata est connue pour être les Galapagos des pauvres, nous pensions donc pouvoir y observer pléthore d'oiseaux et autres animaux, mais que nenni, l'ile est aussi pauvre que ceux qui s'y rendent et aussi plate que son nom... Nous verrons en tout et pour tout des fous bassans à pieds bleus, deux trois tortues de mer habituées à venir s'alimenter auprès des bateaux de touristes et quelques poissons multicolores peu visibles dans l'eau brouillée des forts courants marins de la saison... Bref, pas de quoi sauter au plafond!

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Nous espérons donc que notre soirée pêche, prévue la veille, sera plus réjouissante. Nous avons en effet rencontré Fredo, un canadien féru de pêche, qui, pour assouvir sa passion à moindre coût, propose aux touristes rencontrés sur son chemin, des sorties en mer nocturne. Nous le rejoignons donc à 20h à l'embarcadère, accompagnés de deux autres français qui se sont eux aussi laissés tenter par l'aventure. Cependant, la pluie qui commence à pointer le bout de son nez, ne nous réjouit plus tant que ça à l'idée de passer 4h en mer, mais Fredo, selon les dires de son ami Pedro, propriétaire et capitaine du bateau, nous certifie que cela est passager. Qu'à cela ne tienne, nous décidons de patienter quelques minutes pour voir l'évolution de la situation. Puis, contraints à prendre une décision et au regard d'une nette amélioration, nous finissons par monter à bord de notre modeste embarcation.

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Assis sur nos tabourets en plastique, nous nous enfonçons dans l'obscurité, excortés d'un balai de poissons sauteurs attirés par les installations artisanales lumineuses, qui, avec les yeux de Pedro, sont notre unique moyen de repérage dans cette nuit noire. La sensation est étrange et nous pensons alors instinctivement à ce que peuvent ressentir ces milliers de migrants qui, à bord d'embarcation de fortune, traversent les mers au péril de leur vie... Après vingt minutes de navigation, nous jetons l'ancre et débutons notre petite partie de pêche. Equipés chacun de ligne que nous plongeons dans les profondeurs de l'océan, nous attendons, euphoriques, que le poisson vienne à nous. La pêche se fait fructueuse au début mais, le poisson, un coup trop petit, un coup trop gros, un coup trop corriace pour être mangé, doit pour la plupart être relaché.

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Au fil du temps, les conversations se font plus rares tout comme les poissons d'ailleurs. Les sourires se crispent et  pour un, puis deux, puis trois, la gîte se fait difficile à supporter. Nous tentons de faire abstraction en nous focalisant sur nos lignes mais tout le monde n'a pas le pied marin des bretons. Après plus de deux heures de lutte avec nos estomacs, où avec par moment l'envie de sauter à l'eau  pour que cela cesse, nous reprenons le chemin du retour et de la terre ferme. Pas bredouille mais pas non plus riche en poisson, nous décidons de nous retrouver le lendemain pour partager notre butin autour d'un ceviche gracieusement confectionné par Fredo qui nous a permis de vivre cette aventure inoubliable.  

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