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Mikarin' the World
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8 juin 2016

Notre transhumance au Machu Pichu

Une visite du Machu Pichu, ça se mérite. Financièrement premièrement car l'accès au site n'est toutefois pas donné si vous n'êtes plus étudiant, et physiquement secondement car si vous n'avez pas les moyens ni l'envie de dépenser deux fois le prix du billet d'entrée dans un ticket de train qui vous déposera au pied du Machu Pichu et bien il vous faudra une bonne dose de patience et de courage. A 9h tapante, nous faisons le pied de grue au bord de la route principale qui traverse Urubamba dans l'attente de notre véhicule. Un minivan rempli de touristes au budget limité fini par s'arrêter, nous prenons possession des deux uniques places de libre. C'est parti pour sept heures de route jusqu'au village de Santa Teresa et la station hydroélectrique située quelques kilomètres en contrebas. Au bout de la route non asphaltée accrochée au bord du précipice, une ligne de chemin de fer qu'il nous faut longer pour atteindre Aguas Calientes. Au regard du nombre de personnes qui affluent le long de la ligne de chemin de fer, le trajet s'apparente à une véritable transhumance.

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Deux heures de marche à bifurquer entre les rails et les cailloux et nous arrivons enfin à Aguas Calientes, en même temps que le train mais légèrement plus fatigués que ses occupants. Non relié par la route, Aguas Calientes, connu également sous le nom de Machu Pichu pueblo, est le point de départ de toute excursion pour le Machu Pichu. Point de répis cependant, nous devons préparer nos affaires et surtout nous reposer afin d'être d'attaque pour l'expédition du lendemain. A 4h30, nous arpentons les rues d'Aguas Calientes direction le chemin qui mène à l'entrée du site. Les rues sont loin d'être désertes pour une heure si matinale. D'un pas rapide et déterminé chacun se lance dans une course effrénée. Une véritable chaîne de lampe frontale grimpe en file indienne les quelques mille marches qui mènent au sommet. Certains plus pressés doublent frénétiquement puis s'arrêtent quelques mètres plus haut, exténués, à bout de souffle. Loin d'espérer être les premiers sur le site, nous montons à notre rythme, tranquillement. La journée sera longue et nous devons économiser nos forces. Arrivés à l'entrée, les premiers bus de touristes sont déjà arrivés et la foule se presse devant les portes du site qui n'ouvrent qu'à 6h. Une fois les contrôles de billets passés, nous pénétrons dans l'ântre du Machu Pichu. Aux premiers abords, des ruines. Nous prenons donc de la hauteur pour apprécier les lieux. En possession d'un ticket combinant l'accès au site et l'ascension du Mont Machu Pichu et non du Wayna Pichu qui nécessite une réservation bien à l'avance, nous nous dirigeons vers le sentier qui mène au sommet. Un bon millier de marches nous attendent de nouveau. Les derniers mètres sont difficiles à arracher mais la vue imprenable sur la cité inca abandonnée est à couper le souffle. Nous ne pouvons qu'àdmirer le cadre dans lequel a été construite cette cité et se dire que nous aurions été bien bête de passer à côté.

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Le souffle repris nous amorçons cette fois-ci la descente pour rejoindre le cœur de la citadelle. Mais auparavant petit détour pour apprécier cette curiosité. Si vous tournez la photo ci-dessous de 90° vers la gauche, pouvez-vous discerner le contour d'un visage? Coincidence, hasard ou détail à l'origine de l'implantation de la cité? Qui sait...

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Huit heures de vadrouilles plus tard nous quittons les lieux pour passer une nouvelle nuit à Aguas Calientes avant de rebrousser chemin jusqu'à Urubamba. Alors que de nombreux touristes réservent leur retour en même temps que leur aller, nous nous la sommes joués à «on trouvera bien un transport local pour nous ramener». Alors certes oui, nous avons effectivement pris un taxi, puis un bus puis finalement un minivan... En pleine descente de col un bruit assourdissant et une légère embardée sont venus perturbés notre sérénité. La barre de transmission vient de lacher au beau milieu de nulle part à la nuit tombante. Le chauffeur se lance donc dans une réparation artisanale plus que nécessaire si nous ne souhaitons pas passer une nuit glaciale en bord de route.

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Une heure plus tard nous reprenons la route dans un bruit fracassant loin d'être rassurant. Arrivés dans la vallée, les tensions s'apaisent, mais la réparation aura fait son temps. Rebelote, nous sommes de nouveau immobilisés sur le bord de route! Pas vraiment motivés pour attendre une nouvelle réparation douteuse, nous quittons l'équipage et hêlons un véhicule. Par chance il s'agit d'une agence de tourisme qui ramène ces clients à Cusco! Nous pouvons enfin souffler un peu et espérer rentrer sereinement. Au bout du compte, pour cinq soles de différences, soit à peine 2 euros, notre retour aurait été plus rapide en passant directement par une agence mais nous n'aurions certainement pas eu ce petit aléas propre au voyage qui restera gravé dans nos mémoires.

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Commentaires
C
votre titre d'article m'a bien fait rire ! vraiment merci pour vos photos, vos textes percutants, et votre humour !!!
G
tout simplement magnifique!!!!
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